En ce moment je réfléchis beaucoup sur la compassion et la bienveillance et sur la manière de les appliquer au quotidien.

Cette semaine j’ai été le témoin d’un manque de bienveillance envers une personne et cela m’a vraiment énervée. J’ai pensé : « Mais quel manque de bienveillance, quelle méchanceté de faire une remarque aussi cruelle sur le physique de quelqu’un. Cette personne est vraiment un c** ».

Mon petit vélo a continuer à tourner dans ma tête et à alimenter ma colère. Quelque part, je trouvais que ma colère était justifiée par le fait que j’éprouvais de la compassion pour cette personne qui avait surement dû être très blessée par cette remarque désobligeante.

Et puis, le lendemain j’ai réfléchi un peu plus à tout ça. Oui j’avais eu des pensées et des mots bienveillants pour la victime de l’attaque. Mais j’avais aussi de vilaines pensées pour son attaquant et je l’avais jugé très cruellement.

Si il est facile d’être compatissant envers quelqu’un que l’on comprend c’est beaucoup plus compliqué (voir impossible) d’éprouver de la compassion envers quelqu’un que l’on ne comprend pas.

Du coup ça m’a donné à méditer :

Est-ce que la compassion devrait s’arrêter aux gens qu’on aime, a ceux qui font le bien ou qui pensent comme nous ? Ou est-ce qu’il est possible de l’appliquer aussi aux gens avec qui on a moins d’affinité et qui nous font du mal ?

N’avons-nous jamais été nous aussi à un moment de notre vie (de manière intentionnelle ou non) l’attaquant de quelqu’un ? N’avons-nous jamais dit une phrase à quelqu’un que nous avons tout de suite regretté d’avoir prononcée ?

Le Dalaï Lama a dit :

Mettez-vous toujours à la place de l’autre. Renoncer un temps à vos opinions, à vos jugements afin de le comprendre. Bien des conflits peuvent ainsi être évités.