Faut-il faire table rase du passé ?
De mon expérience vécue, il me semble que c’est un point qui s’est révélé durant ce week-end de trans-formation de Biointegrityoga mené par Célina Hwang .
Est-il possible d’être un réceptacle complètement vide et dénué de toute référence et de créer du neuf tout neuf, de l’inédit, du jamais vu ne faisant référence à rien de déjà existant ?
Personnellement je ne pense pas (ce n’est que mon point de vue hein, je ne prétend pas posséder la vérité).
Ça me rappelle un peu quand j’étudiais l’histoire de l’art et qu’on nous expliquait que les courants artistiques se créaient en opposition à quelque chose de préexistant. Mais pour pouvoir créer quelque chose de nouveau, le courant émergeant se basait sur ce qui avait déjà été fait. Pas sur du vide.
Lors de mes études (qui datent déjà des années 2000) les profs nous tenaient déjà des discours comme quoi en matière d’art tout avait déjà été inventé et performé et que ce que je nous allions produire trouverai forcément son inspiration dans un courant déjà existant, que nous en ayons connaissance où non, et que c’était pour en prendre conscience qu’il était important d’étudier l’histoire de l’art, pour faire le lien. 🔗
J’ai l’impression que c’est un peu le cas pour plein de choses et également du yoga.
La pratique du yoga est bien plus que la pratique de mouvements et elle nous vient d’une autre époque.
Personnellement, à l’instant T, je vois le yoga comme un cheminement. Seulement cette route a déjà été balisée par ceux qui ont eux-mêmes ouvert la voie. Aller explorer leurs parcours n’empêche pas de créer des son propre chemin tout personnel. Mais faire ce chemin sans référence (donc sans carte, ni boussole) reviendrai un peu à mon sens à défricher l’Amazonie au couteau pour trouver ce que l’on cherche…
Alors évidemment, les chemins déjà empruntés sont nombreux et débouchent parfois sur des impasses. Et peut-être que par endroits il faudra ouvrir de nouvelle voies. Mais peut-être que c’est ça la modernité, explorer ce qui a déjà été fait, et une fois que ça ne nous permet plus d’aller plus loin, ouvrir de nouvelle voies… Je ne sais pas, mais c’est ce que je ressens.