
Je me pose souvent des questions sur les liens qui lient les humains entre eux et sur la part de la liberté que l’on (ou pas) dans nos relations aux autres.
J’ai récemment regardé un documentaire sur Netflix qui s’appelait « Liberated, the new sexual revolution ». Le contexte c’est le fameux Spring Break aux États-Unis et on y voit les jeunes s’amuser et profiter de l’esprit festif pour multiplier les conquêtes. Je ferais ici l’impasse sur cette « nouvelle » liberté sexuelle, regardez le docu pour vous faire une idée, c’est assez parlant.
Non j’aimerais plutôt aborder la question du lien à l’autre.
Dans le reportage un moment m’a frappé. Lae journaliste pose des questions sur l’amour et on y voit les interviewé.e.s répondre quelque chose comme « Notre génération a renoncé à l’amour ! ». Ça m’a tordu l’estomac.
Je me suis demandé si nous étions arrivé à ce moment de l’humanité où nous vivons ensemble sans jamais nous investir émotionnelement les uns avec les autres ?
Alors évidemment pour nuancer un peu, les réponses ont été collectées dans un contexte de fête et tout le monde était d’accord qu’il était là dans un but de consommer l’autre puis de passer au.à lae suivant.e.
Mais c’est vrai que ça m’a laissé un peu perplexe.
Et puis j’ai écouté le dernier épisode du Podcast « Les couilles sur la table » appelé « Ce que le patriarcat fait à l’amour. » Si vous comprenez l’anglais, écoutez-le c’est vraiment édifiant. Dans cet épisode, Victoire Touaillon reçoit Carol Gilligan, auteure du livre en Anglais « Pourquoi le patriarcat persiste ? ».
Je ne vais pas vous résumer ici l’épisode mais juste en tirer les grandes lignes qui ont raisonnée. En (très) gros Carol Gilligan explique que nous préférons ne pas prendre le risque d’être rejeté plutôt que de nous montrer vulnérable (et authentique) dans nos relations aux autres. Parce que nous nous pensons incapable de nous remettre de nous être fait.e rejeté.e.
Les masques sociaux nous servent donc de protection pour ne pas être rejeté (à nouveau) et c’est ça que le patriarcat fait à l’amour. Il nous empêche de nous montrer tel que nous sommes, et nous déconnecte de nos sentiments et de notre nature profonde qui a besoin du lien social pour être épanouie.
Je ne sais pas vous mais moi, ça me donne envie de chercher encore plus de moyens pour recréer du lien à soi et pour recréer du lien avec les autres.