« Le plus souvent dans l’histoire, « anonyme » était une femme. » Virginia Woolf.
T’es-tu jamais demandé quel était le vrai coût de la gratuité des choses ?
On te propose de goûter un échantillon de capuccino au nouveau goût bacon gratuit chez ton dealer de caféine préféré. Tout le monde sait que tout a meilleur goût quand c’est gratuit. Du coup ton cerveau va ranger cette expérience dans la case « meilleur cappuccino de ma vie » faisant par la même occasion tomber la barrière psychologique du prix de la nouveauté. Et la prochaine fois que tu commanderas ton café, tu choisiras celui-là. Que tu payeras 5 CHF de plus. À raison de 5 cafés par semaine, sur un mois ce dizième de cappuccino gratuit t’aura coûté 100 balles.
Tu vois où je veux en venir ? Rien n’est jamais vraiment gratuit. Tout ce paye à un moment ou à un autre. Mais peut-être pas forcément par toi.
On vit dans un monde où veut payer un minimum pour un max de qualité. Ça n’existe pas.
Si on prend le cas d’un fromage blanc de supermarché par exemple, parfois au lieu d’augmenter le prix du produit, on va réduire la quantité et te le vendre au même prix l’air de rien. La plupart des gens ne remarque même pas la différence. On a augmenté le prix de ton fromage blanc de 1/5e en passant son conditionnement de 500g à 400g. Et tu n’y a vu que que du feu.
Dans ce cas là c’est toi qui paye.
Si l’on applique ce même principe à un cours de sport ça change un peu la donne.
Tu vas payer le même prix pour 50 minutes que pour 60 minutes. Bon, peut-être que ça ne changera pas grand chose pour toi, à part, 40 minutes de sport de moins par mois.
Par contre pour la personne qui donne le cours, son salaire sera emputé de 1/6e de son prix, ce qui n’est pas rien. Ça sera le même déplacement, la même préparation mais à moindre prix. Le coût va être énorme pour la personne qui donne le cours (et pas pour l’entreprise qui l’emploie).
Bon. Si on prend le principe du « l’essayer c’est l’adopter ». C’est basé sur je te file un échantillon gratuit de mon produit et en contrepartie tu l’aimes tellement que tu en rachètes tout le temps. Tu noteras au passage qu’en général on te donne un échantillon et pas un paquet complet.
Tu noteras également qu’en général c’est la personne qui vend le produit qui décide quand et comment elle te file un truc gratuit.
Ça ne te viendrait jamais à l’idée de te pointer chez ton boulanger et d’exiger qu’il te file un pain au chocolat entier pour « essayer ».
Alors pourquoi le faire avec un cours de yoga ?