Chère poussière d’étoile,
Ce matin je suis allé jouer sur mon tapis. J’ai dansé, j’ai bougé librement et je me suis amusée !
Ça remonte à quand la dernière fois que tu as bougé librement ? Que tu t’es amusé sur ton tapis ?Avant je croyais que le yoga devait ressembler à la deuxième photo (voir en commentaire). Très sérieux. Dans le fond il l’est très certainement, mais il n’est pas que ça.
Tu comprends je m’étais mis en tête l’idée qu’avec de la discipline et du sérieux je pourrais atteindre un état de conscience plus élevé.
Mon mental a adoré cette idée et me l’a verrouillé au corps en y a ajoutant un peu de performance, un peu de rigidité et un cadre très étroit dans lequel je ne pouvais plus bouger librement.
J’ai pratiqué très sérieusement avec ennuie.
Je me suis rigidifiée dans mon corps et dans ma tête avec rigueur et passion.
J’ai étiré et renforcé sans joie.
J’avais cette désagréable impression d’être encore plus empêtrée dans mon égo qu’avant.
Et comme un élastique sur lequel on a trop tiré je me suis cassée. Cric l’épaule. Crac l’ischio jambier. Cloc la hanche.
Mon corps a commencé à me chanter une drôle de chanson. Le chant des articulations desséchées. La mélodie des muscles collés. Le refrain des fascias englués.

C’est dans tout ce vacarme corporel qu’en 2017 j’ai découvert l’existence des fascias et rencontré Celina Hwang chez Namaha Genève.
Elle m’a gentiment rappelé qu’en effet le corps a besoin d’être huilé pour ne pas rouiller. Mais surtout qu’un mouvement pratiqué sans joie n’atteignait pas le cœur et ne touchait pas l’âme.
Elle m’a dit « Vient, on va jouer ! ». Et on a joué. On a laissé le mental au placard et on s’est bien amusé.
Après ça mon cœur était plus léger et mon corps était moins serré.
Du mouvement et de la joie. C’est ce qui permet l’expansion cœur. Merci Célina et je me réjouis de te retrouver demain ! 💙